Gostev | Galerie
Au début, c'était le monde d'un enfant, un monde de découverte, immédiat mais sans connaissances ni expérience. Les impressions des premières expériences artistiques se sont transformées en un vague désir d'apprendre cet art envoûtant, de transmettre le monde avec des couleurs. Un désir insensé.
J'ai étudié diligemment pendant longtemps, et on m'a enseigné le réalisme socialiste, la perspective correcte, la composition correcte et la représentation réaliste de l'environnement, effaçant soigneusement le monde de l'enfant et le remplaçant par des modèles compréhensibles pour tous. Une si belle route menant à une impasse.
En parallèle, j'ai étudié la musique, et seule la musique m'a ensuite aidé à ne pas jeter les pinceaux dans un coin. La musique classique a aidé à l'harmonie des couleurs, et le jazz à l'improvisation de la forme. Il m'a fallu 20 ans pour trouver le langage.
La musique m'a aidé à oublier les canons et les modèles, combinant le monde de l'enfance avec les sentiments d'un adulte et le désir de transmettre une vérité simple… Un tableau n'est pas pour 5 minutes, il est accroché au mur et les gens vivent avec lui, il aide à vivre, suscitant SEULEMENT DES ÉMOTIONS POSITIVES et puis… je me suis tenu derrière la toile (comme dans une icône russe ancienne, avec sa sincérité, sa perspective inversée et son désir d'aider). Déjà vivant en Europe, j'ai mené une expérience - j'ai commencé à vendre des tableaux à condition que l'acheteur puisse retourner le tableau et récupérer l'argent dans la semaine. Aucun tableau n'a été retourné.
Je me tiens là, derrière la toile, dans chacune de mes peintures et je parle avec vous. Réussi ou non - ce n'est pas à moi de juger. C'est mon langage et chaque fois que je peins, c'est comme si c'était la dernière fois. Cela dure depuis de nombreuses années.
- Anatoli Gostev (1946 - 2022)
Il me reste peu de temps, et il est très important pour moi que ceux pour qui je peins - qui qu'ils soient - voient que je leur donne tout ce que j'ai. Et j'attends la même chose d'eux.
J'aime la peinture et j'aime peindre. Probablement, je suis né pour cela.
Anatoli Gostev a quitté ce monde le 15 janvier 2022, laissant derrière lui beauté et lumière.
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